A l’exemple de la grande majorité des Gabonais, et en tant que démocrate, l’ancien candidat à la présidentielle de 2016 et président du mouvement Ensemble pour la République, a salué l’intervention des forces de défense et de sécurité qui a permis d’interrompre un processus électorale aux antipodes du jeu démocratique dès l’annonce des résultats de la présidentielle le 30 août dernier donnant Ali Bongo Ondimba vainqueur. « c’est avec espoir et espérance que j’ai accueilli l’acte de libération que vous et vos collègues du CTRI avez posé le 30 Aout dernier. », a-t-il déclaré en marge de l’annonce de son adhésion au Morena, le week-end écoulé à la Chambre de commerce de Libreville.
Pour Minlama Mintogo, le président de la Transition à l’obligation de réussir sa mission au regard des enjeux historiques. « La transition que vous dirigez est une période historique qui marquera, à jamais, l’histoire de notre nation. Votre responsabilité est grande. Elle est historique. Pour les générations actuelles et futures, vous n’avez pas droit à l’échec. Une seule option s’offre à vous : réussir ! », a-t-il déclaré.
Face à la multiplication d’appel à la candidature du président de la Transition, le nouveau militant du Morena exhorte désormais le nouvel homme fort du pays à ne pas céder à la tentation de l’ivresse du pouvoir : « je vous demande solennellement de ne pas céder à la tentation, de repousser tous les appels à candidature, de vous éloigner des perfides trompeurs et de vous concentrer exclusivement à votre mission qui consiste à restaurer les institutions et la dignité des gabonais. La mission est noble contrairement à la Tentation qui est vile et éphémère. »
Minlama Mintogo met Oligui Nguema face à deux destins dont il a le choix. Il exhorte le locataire du Palais Rénovation à embrasser le destin du Colonel Amadou Toumani Touré « qui pour éviter un bain de sang décida, avec d’autres militaires de prendre le pouvoir. Après cette prise, il organise les assisses Nationales, dote son pays d’une constitution démocratique, organise des élections libres, démocratiques et transparentes. Des élections auxquelles lui et ses amis militaires se sont abstenus à prendre part. Il a terminé sa mission en transmettant le pouvoir au civil. ATT bénéficiera, par la suite, d’une reconnaissance nationale et internationale éternelles ». Avant d’interpeler Oligui Nguema à ne pas suivre le chemin de Général Robert Guéï. Ce dernier « Arrivé au pouvoir, le 24 décembre 1999, à travers un coup d’état militaire, le Général Robert GUEI », sera « englué par les tentations de tous genres venant de tous les côtés, il finit par s’éloigner de sa mission pour se présenter à une élection taillée sur mesure qu’il a fini par perdre. Malgré ses tentatives de s’accrocher au pouvoir par la force, le Général GUEI, lâché par la communauté internationale, sera chassé par la rue et jeté dans les poubelles de l’histoire. », analyse Minlama Mintogo.
Le président de la Transition va-t-il prêter une oreille attentive à l’exhortation de Minlama Mintogo ? Réponse en 2025.