Pour rappel, suite aux phénomènes récurrents des arnaques foncières dont sont victimes des milliers de compatriotes sur ses parcelles, situées dans le deuxième arrondissement de Ntoum, dans la zone d’Essassa, la SNI avait lancé une campagne de sensibilisation et de régularisation des titres fonciers à travers l’implantation de panneaux d’information à l’endroit des populations établies sur son domaine foncier. Une situation qui a fait circuler la rumeur selon laquelle, la SNI allait déguerpir les populations installées sur son titre foncier. C’est pour couper court à la rumeur et rassurer les populations que le Directeur général de la SNI s’est expliqué : « L’exercice que nous avons fait ce jour est un exercice d’information et de pédagogie qui s’inscrit dans une démarche de clarification, de la présence des panneaux que nous avons posés à l’intérieur d’un de nos sites à Essassa pour lesquelles les populations commençaient à se poser des questions, et leur donner la bonne information. La bonne information c’est d’abord de mettre un terme à la rumeur qui consiste à dire que la SNI envisagerait déguerpir les populations d’Essassa. Nous avons voulu leur dire que ce n’est pas vrai. »
En réalité la démarche de la SNI vise à permettre aux populations de bénéficier d’un titre foncier, « La Sni a initié une opération à Essassa que nous avons dénommé ‘’ Devenez propriétaire à Essassa’’. L’objectif c’est de permettre à tous les résidents d’Essassa désireux d’avoir un titre foncier de se rapprocher de nos services et de lancer une procédure d’obtention du titre foncier qui a l’avantage de sécuriser la propriété et le droit de l’occupant. » a déclaré Hermann Kamonomono.
Cette initiative vise à « résoudre un problème pour lequel les milliers de gabonais se plaignent, donc c’est une solution que nous apportons. Nous avons l’habitude de dire que c’est difficile d’obtenir un titre foncier de façon traditionnelle. Lorsque vous êtes à l’intérieur d’un titre foncier SNI, le processus est beaucoup plus rapide et le processus est fait à ce que les coûts soient maitrisés dans le cadre des espaces qui sont déjà habités. C’est ce que nous appelons régularisation foncière, c’est le processus qui aide les occupants déjà habités d’obtenir le titre légal de propriété. C’est un coût social qui permet au plus grand nombre d’en disposer de ce précieux sésame. » a conclu le premier responsable de la SNI.
Pour la mairesse du 2ème arrondissement de la commune de N’toum à Essassa, Anastasie Assengone Ndong épouse Bekalé : « Il s’agissait du mécontentement des populations d’Essassa qui se sont mobilisées suite au fait que la Sni avait érigé les panneaux et surtout que la Sni serait détentrice d’un titre foncier depuis, ce qui a amené le mécontentement des populations. Les populations ont été édifiées car le Directeur général de la SNI a dit aux populations qu’elles seront accompagnées, dans le processus d’obtention du titre foncier. Il y aura encore d’autres consultations publiques qui seront faites, cette fois-ci avec la présence des auxiliaires de commandement et des élus locaux ».
Ndemezo’o Oswald, un riverain interrogé, n’a pas caché sa satisfaction : « Nous saluons l’initiative de la SNI, car selon son Directeur général, nous ne devrions pas continuer comme cela a été fait avec le Grand Libreville, c’est-à-dire la construction anarchique, il fallait que les populations rentrent dans un cadre qui réponde à la politique globale d’aménagement selon les normes en vigueur. Nous voulons rentrer dans la légalité, nous souhaitons alors que la Sni nous accompagne dans ce processus » a-t-il déclaré.