Devenu un des officines en conseil en Afrique francophone, Côte d’Ivoire, Maroc, Cameroun, Denis Chemillier-Gendreau est un fin connaisseur des arcanes de l’administration gabonaise depuis l’ère Omar Bongo. Déjà en 2007, sans appel d’offre, il avait reçu la concession de l’établissement des cartes grises avant de monter à la hâte avec quelques associés gabonais, la Sogadotra (société gabonaise de documents de transport).
En 2009 quand Ali Bongo Ondimba accède au pouvoir, les nouvelles autorités du ministère des Transports rompent la convention qui lie l’État au Français, afin de créer le Centre national d’édition et de délivrance des documents de transport. Le français fulmine et chiffre les dommages causés à 11 milliards de FCFA ; ce que l’État refuse de payer estimant que son ancien partenaire n’a pas respecté les clauses du contrat. En 2016, l’affaire sera portée devant la Chambre internationale du tribunal de commerce de Paris, avant semble-t-il un arrangement à l’amiable. Cet épisode juridique ne va pas empêcher l’homme d’affaires français de rebondir en 2017 avec le groupe Finactu qui va remporter l’appel d’offre public lancé par la CPPF (Caisse des Pensions et des Prestations Familiales des Agents de l’État) et la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale, pour le secteur privé), afin de les assister dans le projet de réforme de la protection sociale gabonaise. Auparavant, le groupe Finactu avait déjà aidé les autorités gabonaises à la création de la CNAMGS (Caisse Nationale d’Assurance Maladie et de Garantie Sociale) de 2007 à 2010.
Denis Chemillier-Gendreau est un expert international en assurance, actuaire et professeur de finance spécialisé dans les problématiques de finance et de protection sociale dans les pays émergents. Il accompagne de nombreux pays africains dans les réformes de leur système de retraite.