L’ancien ministre des Eaux et Forêts, Lee White a été interpellé avant d’être relâché. La Justice le soupçonne de détournement de deniers publics. Vous qui êtes à plusieurs reprises monté au créneau pour dénoncer sa gouvernance. Votre sentiment.
Avant tout, je tiens en ma qualité de Président Exécutif du ROSCEVAC, agence d’exécution de la CEEAC, saluer une fois de plus les autorités de la Transition en tête desquels Monsieur le Président de la République et Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui ont réussi à libérer le Gabon d’un pouvoir piloté par une bande de jeunes amis, sans réels compétences ni expériences. Les archives sont disponibles, nous avons toujours pris le risque de dénoncer la gouvernance opaque et corrompue du Ministre Lee White et l’ensemble de ses équipes. Ce Monsieur a toujours fait la sourde d’oreille en violation permanente des engagements nationaux et internationaux du Gabon en bafouant les principes élémentaires de gouvernance climatique et environnementale. Nous avons dénoncé la délinquance forestière au Gabon, mais ce Monsieur, habité d’un profond mépris du peuple et des agents de son ministère disait qu’il n’avait d’ordre à recevoir que de la Présidence de la République.
Aujourd’hui, ma satisfaction est au côté de l’ensemble de la population gabonaise qui souhaite que le Gabon digne d’envie soit effectif. Aujourd’hui le CRTI (Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions), le Gouvernement et la Justice de notre pays redonnent de l’oxygène dans le cœur des gabonais. Nous souhaitons que la justice soit faite dans le respect de la dignité humaine et que les coupables soient comptables de leur forfait comme dans tout État de droit.
Un nouveau ministre des Eaux et Forêts a été nommé. Quelles sont les demandes que vous formulez au promu pour travailler ensemble ?
La principale demande que nous formulons à Monsieur le Ministre des Eaux et Forêts, le Colonel Maurice NTOSSUI est de ramener la sérénité dans ce ministère. Il faudra se débarrasser des mauvaises herbes encore tapis dans l’ombre de cette administration, car tout un système de prédation y a été installé. Aussi, le Ministre devra sortir des opérations de communication de son prédécesseur Lee White qui tentait de vendre la gouvernance forestière à l’internationale alors que sur le terrain, dans nos villages, les champs de nos parents sont dévastés par les éléphants ou encore nos eaux sont pollués par les compagnies pétrolières et minières sans inquiétude. Il faut que le Ministre focalise son action sur les intérêts des communautés locales, sur des projets simples et à forts impacts. Mais aussi de redonner confiance aux industriels du secteur forestier qui n’était plus en phase avec le Gouvernement à l’exemple des membres de l’UFIGA (Union des Forestiers et Industriels du Gabon) qui ont souffert. Pour ce qui est des négociations internationales, il doit s’entourer de l’expertise de la société civile, le ROSCEVAC est disposé à accompagner le Gabon dans ce processus décisif. Enfin, le Ministre doit dans les meilleurs délais recevoir tous les acteurs majeurs de l’écosystème afin de l’accompagner dans la réussite de ses missions assignées par le Président du CRTI.
Votre mot de fin.
Notre pays traverse une phase importante vers la félicité, vers ce bonheur stable et durable rêvé par nos ancêtres. Le Gabon est immortel, le 30 Août 2023 le CTRI nous l’a encore démontré avec la présence de 13 officiers de forces des défenses comme 12 apôtres dans la bible symbole fort avec la prière pour le début de leurs conclave. Il est donc important que tous les vrais patriotes se retrouvent pour construire ensemble cet édifice nouveau. Ce Gabon nouveau qui doit repartir sur des bases solides. Je termine en rendant hommage à l’action du Chef de l’Etat envers le respect aux morts. Reste l’organisation du deuil National des disparus de 2016 pour le repos de leurs âmes.