« (…) depuis l’instauration du couvre-feu et la multiplicité des checkpoint, nous assistons à une résurgence du phénomènes des tracasseries policières et du racket opérée par les brigades de la Gendarmerie et les commissariats de police qui se joignent à l’activité de contrôle qui est instaurée pour continuer le racket et les autres tracasseries policières. », a-t-il décrié.
« Il faut faire une différence, il y a les checkpoint qui opèrent des opérations de contrôle de sécurité, c’est-à-dire que l’on fouille les voitures, on demande l’identité des clients, à la limite on demande un ou deux papiers au chauffeur et les éléments de la police et de la gendarmerie à travers leur différentes brigades, concomitamment à l’activité des contrôles des checkpoint continuent de plus belle les activités de racket, créant ainsi une confusion avec les checkpoint où les activités de contrôle sont opérées. », a-t-il déclaré.
« Dans les checkpoint, il y a tous les corps, la garde républicaine, les militaires, la gendarmerie et la police, mais parallèlement au checkpoint, il y a les brigades de la gendarmerie et des commissariats de police qui se livrent à des activités de racket. Je prends un exemple pour illustrer ce que je dis, si vous allez dans la zone du Cap, vous allez arriver avant le premier campement, il y a un poste de gendarmerie qui est là et qui est en même temps un checkpoint. A ce poste-là, tous les transporteurs qui sont dans la zone, notamment les camionneurs paient 5000 FCFA le passage à ce poste. Et deux cent mètres plus loin, vous avez un poste de contrôle de la même gendarmerie où il faut faire la même chose. Pendant que les éléments du commissariat d’Akanda viennent là, prennent les dossiers et exigent un paiement de 10 000 FCFA pour chaque dossier. Donc les brigades de gendarmerie et les commissariats de police se confondent avec les checkpoint pour continuer les activités de racket et de tracasserie policières tant décriées. », a expliqué Jean-Robert Megne.
« Alors, il est temps que les autorités du Gouvernement de la Transition se penchent sur ce problème. Parce qu’il n’y a aucune différence entre celui chez qui on a découvert des milliards parce qu’il les a détournés avec les agents qui sont sur le terrain et qui font le même détournement, puisque l’argent qu’ils prennent à des individus qui font correctement leur métier, et sans aucune raison, ne va pas au Trésor public. Donc vu que ceux sont maintenant les Forces de Sécurité et de Défense qui exercent le pouvoir, il est temps que ce problème de racket et de tracasserie connaissent une fin. », a appelé Jean-Robert Megne à l’endroit des nouvelles autorités du pays.