La CNSS est-elle sauvée de la banqueroute ? Christophe Eyi nommé en juin dernier en Conseil des ministres à la tête d’une administration provisoire pour redresser cette structure est persuadé que la « situation a non seulement été stabilisée et la reprise est amorcée. Il faudra cependant au moins 3 ans maintenir les efforts et la rigueur actuelle pour atteindre les fondamentaux financiers »
« Sur les 12 nous avons proposé une mise à jour des textes ; allégé le poids de la dette bancaire réduit les charges de fonctionnement de près de 15% ; augmenté le recouvrement de près de 8% ; rattrapé pour de 90% les retards de paie des prestations ; identifié des cas de graves fraudes et respecter l’engagement de payer les pensions chaque 5 du mois. Nous avons également repris les paiements des fournisseurs de services essentiels ; réaliser des investissements urgents pour améliorer les conditions de travail des collaborateurs ; rééquipée les entités du fonds d’actions sanitaires et sociales », a déclaré Christophe Eyi.
Le gouvernement va-t-il tenir sa promesse de confier la gestion de la CNSS au secteur privé ? Si le Chef de l’État Ali Bongo Ondimba avait annoncé en décembre dernier que la gestion de la gestion de la CNSS et de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale sera dorénavant confiée au secteur privé, le Gouvernement a prolongé de 6 mois supplémentaires l’administration provisoire (jusqu’en janvier 2023).
En octobre dernier, lors d’une réunion extraordinaire de la Fédération des entreprises gabonaises qui regroupe les plus grosses sociétés du pays ainsi que des PME, Henri Claude Oyima, patron de cette structure avait été le premier a demandé que la gestion de la CNSS soit confiée au secteur privé. « C’est nous qui payons, nous pensons que nous devons gérer cette institution et que l’État doit rester dans le rôle de régulateur et de contrôleur de l’action. Tous nos collaborateurs qui s’en vont à la retraite posent un problème, nous entreprises, nous sommes obligées de s’occuper d’eux lorsqu’ils sont à la retraite », avait-il déclaré dans un entretien accordé à l’Union.