Pendant un mois, du 2 au 30 avril prochain, militaire, politique, membre de la société civile et religieux et autres couches de la société, vont s’accorder sur la définition d’une nouvelle constitution. Combien seront-ils ? Selon le ministre de la Réforme des Institutions, en première ligne dans l’organisation de ce grand raout politique, Murielle Minkoue Mezui, le dialogue national verra la participation de plus de six-cents personnes dont au moins cinquante-neuf représentant de formations politiques.
Où vont se tenir les assisses ?
Le dialogue national inclusif se tiendra exclusivement à Libreville. Pour contenir tout ce beau monde, deux sites ont été retenus. Il s’agit du stade de l’amitié sino-gabonaise et du palais des sports. Le palais des sports abritera les phases d’ouverture et de clôture, qui seront des phases populaires, tandis que les travaux s’effectueront sur le site du stade d’Angondjé.
De quoi sera-t-il exactement question lors de cette grande messe nationale ?
S’il sera question de fixer une date pour la tenue de la prochaine présidentielle, la grande interrogation : il sera également pour les participants de poser les bases du Gabon de demain sur le plan politique, économique, social et culturel. Pour plusieurs observateurs, la copie de la constitution qui découlera de ces assises sera à plusieurs points similaire avec sans doute des améliorations à la loi fondamentale de 1991, citée en référence dans la charte de la transition. Les participants prendront également en compte au cours de leurs travaux, les vingt-trois-mille contributions déposées individuellement, en association ou en tant que formation politique.
Combien le dialogue national va-t-il coûter au contribuable ?
Si lors du précédent dialogue politique organisé par le dernier premier ministre du régime déchu, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ce dernier n’avait communiqué aucun chiffre sur le coût de cette rencontre, les autorités de la transition ont décidé de jouer la carte de la transparence. Selon les autorités de la transition, le dialogue national coûtera entre 3 et 5 milliards CFA.
Maintenant, une seule incertitude demeure désormais : ce dialogue national va-t-il véritablement faire entrer le Gabon dans le giron des grandes nations citées en exemple comme le cas du Sénégal en matière de démocratie en Afrique ?