La filiale de Perenco au Gabon respecte-elle finalement les standards de production et de sécurité d’exploitation des hydrocarbures comme l’exigent les normes internationales ?
A ce qui semble, la compagnie pétrolière indépendante franco-britannique déjà épinglée en 2021 par la diffusion sur France 2 d’un reportage intitulé ‘’Les dégâts de Perenco au Gabon’’ et mettant en lumière les cas de pollution pour lesquels elle avait été mise en examen par le tribunal de Port-Gentil, suite à une plainte déposée par le Réseau des organisations libres de la société civile pour la bonne gouvernance au Gabon, n’est pas pressée de s’arrimer aux standards internationaux.
Pour la seconde fois en deux ans, Perenco Oil & Gas Gabon enregistre un grave accident sur un de ses sites de production, avec cette fois-ci mort d’homme. Un fait pratiquement inédit dans l’histoire de l’industrie pétrolière au Gabon. Si la low-cost du pétrole a annoncé l’ouverture d’une enquête pour connaître les circonstances exactes de ce grave accident, l’opinion attend toujours les conclusions des investigations lancées en 2022, après la fuite de pétrole sur le bac R17 du Terminal Cap Lopez qu’elle exploite.
Pour rappel, le 28 avril 2022, à quelques kilomètres au nord de Port-Gentil, sur la pointe de l’île de Mandji, le terminal pétrolier du Cap Lopez, le plus grand du pays avait connu une fuite d’une cuve contenant 50 000 mètres cube de pétrole brut, soit 300 000 barils. Une surface équivalente à trois terrains de football. A l’époque le régime déchu avait parlé d’incident.
Il faudra encore combien de mort, combien de catastrophe écologique pour que les autorités gabonaises commande un audit technique de Perenco Oil & Gas Gabon sur sa façon d’exercer dans le pays ?